mercredi 13 novembre 2013

Non, ce sont les femmes qu'il faut BEAUCOUP aimer (pour changer). Quant aux hommes, il est temps de leur mettre des limites, non ?


Prix Goncourt 2013 :

Au revoir là-haut (complicité virile entre deux Poilus de la 1re G.M. Ah ! Les hommes et la guerre (même si c'est pour la dénoncer) !).

Grand prix du roman de l'Académie francaise 2013 :

Plonger (histoire d'un homme qui aime une femme qui meurt (les femmes meurent toujours dans les romans d'amour d'homme). En plus, il doit aller chercher le corps. Quelle corvée !).

Prix des deux Magots 2013 : 

Immortel, enfin (comment Paul Morand est enfin parvenu à entrer à l'Académie francaise. C'était important d'en faire un roman et de donner un prix à ce roman d'une fayotte femme qui célèbre la littérature masculine. Si vous voulez un prix, mesdames, célébrez un homme de lettres. Gloire garantie).

Prix Renaudot 2013 :

Naissance (l'enfance forcément malheureuse de l'auteur et pourquoi il est devenu (un "grand") écrivain. Parce que, justement, on se le demandait vu que c'est une professsion si rare chez les hommes !).

Séraphin, c'est la fin (ou comment tuer un ange (un enfant) en abusant sexuellement de lui) c-a-d quand la littérature consacre la pédophilie. Pour être un grand homme il est indispensable d'être pédophile aujourd'hui. Polanski et Woody Allen l'ont déjà compris il y a longtemps. D'ailleurs Matzneff et Polanski seront bientôt au Panthéon.
Moi, je suggère même de les momifier comme Lénine. Ils sont le symbole de toute une civilisation, quand même ! Notre chère civilisation patriarcale pédophile ! Glorifions-la en grand !

Prix Médicis 2013 :

Il faut beaucoup aimer les hommes (compris, les féministes ? C'est une femme qui le dit, alors !)
Franchement, un titre pareil, fallait le faire ! On est cernées par les Elisabeth Lévy !


Parmi tous les autres prix littéraires de cette année, si vous en avez trouvé un qui aurait récompensé une oeuvre ayant un quelconque intérêt pour une féministe, faites-moi signe.

18 commentaires:

  1. Bravo, bien vu ! Consolation : ils vont arriver dans des souliers / chaussons à noël, et finir sur les étagères d'une bibliothèque sans être lus ! J'exagère ? Ma bibliothécaire m'a dit la semaine dernière que sa belle-mère lui offrait tous les ans le Goncourt pour Noël. Sans rire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui mais symboliquement ça a quand même une grosse charge. En plus les goncourisés finissent à l'Académie Française où il refuse de déphallocratiser la langue.

      Supprimer
  2. Je dirais pour ma part qu'il faut surtout respecter les femmes comme les hommes, un amour qui épanouisse au lieu d’assujettir n'est possible qu'à cette condition. L'amour peut malheureusement exister sous différentes formes dont les plus perverses. Beaucoup de gens sont incapables d'éprouver des sentiments d'amour respectueux pour les autres et pour eux-même, notamment parce qu'ils ont été élevés dans un rapport de dépendance sado-masochiste par leurs parents. Sinon un beau récit récemment lu "Room" d'Emma Donoghue l'histoire d'une jeune femme prisonnière d'un pervers, enfermée dans une petite cabane de jardin. La narration est très originale puisque c'est en effet son fils âgé de cinq, né des viols qu'elle a subit, qui parle de son petit univers d'enfant captif et de sa découverte du monde extérieur après leur évasion. De la difficulté à retrouver leur liberté après avoir été longtemps enfermés, l'indélicatesse des médias et les réactions parfois maladroites des proches. A découvrir !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. D'accord avec toi, mais le problème est qu'aujourd'hui il y a beaucoup de trop de femmes qui aiment trop les hommes. Il y a un psy américain qui a écrit un livre là-dessus "Les femmes qui aiment trop". C'est un comportement destructif dont il est très difficile de sortir. Il est particulièrement répandu chez les gens dont on a enterré l'estime de soi, c'est à dire les femmes.
      Ton livre me fait penser au livre de Quéffelec "Les noces barbares". Tu l'as lu ?

      Supprimer
    2. Oui, je l'ai lu, mais les livres de Quéfellec me mettent mal à l'aise, il a le génie pour décrire avec une terrifiante précision la plongée dans la violence et la folie, "Room" est plus optimiste ! En fait, le problème n'est pas d'aimer trop l'autre mais de ne pas assez s'aimer soi parce que du coup on transfère sur le conjoint l'estime et l'amour que l'on devrait avoir pour sa propre personne. Cela lui donne du coup le pouvoir de briser la femme qui l'aime au détriment d'elle-même. Comme le dit Khalil Gibran "Donnez vos cœurs, mais non pas à la garde l'un de l'autre."

      Supprimer
    3. "Il y a beaucoup de trop de femmes qui aiment trop les hommes."
      Ce n'est pas vraiment de l'amour que ces femmes éprouvent pour les hommes, pas de l'amour comme un être humain en ressent pour un autre humain. C'est plus une forme d'adulation/adoration tel qu'un mortel voue à son Dieu... Certaines femmes voient les hommes comme des êtres supérieurs qu'elles sont destinées à servir et contenter... Ce type de relation n'est en rien semblable à l'amour. Elle concerne effectivement des femmes qui ont perdu tout sens de l'honneur et de leur dignité.

      Supprimer
    4. @ Ismène : "le problème n'est pas d'aimer trop l'autre mais de ne pas assez s'aimer soi" oui, complètement d'accord. Néanmoins il y a un gros travail de conscientisation à la clé.

      @ Sylphe : oui, mais cela paraît moins douloureux à certaines d'être dans l'adoration que de se dire que l'homme "supérieur" à tout ce qui vit sur terre est une idéologie destructrice à combattre.

      Supprimer
    5. "il y a un gros travail de conscientisation à la clé" pour y arriver, je voulais dire ! :)

      Supprimer
  3. Prix Nobel de littérature 2013 : Alice Munro !
    Bon week-end, Euterpe.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Tania. Tu nous feras un petit compte rendu de l'un de ses livres, j'espère !;)

      Supprimer
  4. Je vis bien loin des prix et tout ça....ça ne me manque pas du tout!
    Mais hier l'annonce de la disparition de Doris Lessing et relecture de son déliceiux discours anti-prix.
    Bonne journée Euterpe.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, c'est en Une des journaux allemands. Malheureusement je ne suis jamais arrivée à la lire. Il y a des auteurs comme des autrices auxquel.le.s je n'accroche pas. Dommage.

      Supprimer
  5. Le prix Fémina pourrait répondre à ton attente : un thème prenant; de très beaux personnages de femmes, une auteure de grand talent. What else ?
    Tu peux touver mon petit article à cette adresse :
    http://uneviealire.blogspot.fr/2013/10/la-saison-de-lombre.html
    Très bonne soirée !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Annie ! :) J'ai lu également une bonne critique dans Charlie Hebdo.
      Dommage que l'autrice s'est prononcée sur la pénalisation des clients de la prostitution à l'émission de Taddéi. Sur le sujet elle s'est montrée très ignorante. Elle aurait mieux fait de se taire.
      Par contre, au sujet du racisme ambiant (autour de Taubira), elle a dit des choses fort brillantes.

      Supprimer
  6. La pénalisation des clients des prostituées et prostitués c'est une bonne chose ou pas? J'entends de tout, je lis de tout et je ne sais quoi penser et je n'ose pas poser la questions aux jeunes femmes qui sont jour et nuit dans le M.I.N de Bordeaux. Qui peut m'éclairer.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bien sûr qu'il faut pénaliser le client ! Sans client pas de trafic et pas de prostitution.
      http://angrywomenymous.blogspot.de/2013/11/le-client-est-un-salaud-il-voit-une.html

      Supprimer
  7. Merci de votre réponse Euterpe et du lien indiqué.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'en ai fait un copier coller sur ma page Facebook et je ferai suivre sur mon blog et celui de la radio dans les jours à venir.

      Supprimer