samedi 13 août 2011

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Lucretia Panciatichi

Une femme de Renaissance !


Asphodèle souhaiterait me reconnaître si un jour elle devait se balader dans le temps de la Renaissance... Sur une idée d'Euterpe, je dois vous révéler la personnalité qui m'inspirerait, ou simplement, une enveloppe charnelle qui abriterait mon âme.

A peine j'effleurai
Bronzino-_ritratto_di_Lucrezia_de-_Medici.JPG s cette pensée que je visualisais les tableaux de l'artiste Agnolo Bronzino. J'ai eu la chance d'a dmirer quelques unes de ses oeuvres à Florence. J'ai pu voir la transparence de la carnation, légèrement bleutée et veloutée de pêche... les poses altières, la magnificence des étoffes et des parures des femmes peintes. Dans une nuance toute contrastée, leurs époux apparaissent avec une austérité puritaine ou guerrière.

Alors, je me voyais en Lucrèce de Médicis, portrait que je n'ai jamais vu mais qui me dicte tout un roman... Je ne l'aurais pas fait mourir de la tuberculose, ou de langueur, à seize ans. Cette jeune femme était trop belle ! Elle aurait été une aventurière, aurait vendu ses bijoux, oublié son mari volage et serait partie goûter la vie ailleurs...
Cependant, cette identité avait déjà été choisie par Angèle ! Il fallait me transporter dans un autre corps...
anne-de-bretagne_31.jpg

Je songeais aussi à Anne de Bretagne.
J'ai un livre "Promenade dans des jardins disparus : Les plantes au Moye 9782737329401FS.gif n Age d'après les Grandes Heures d'Anne de Bretagne" qui me passionne. J'aime m'amuser à reproduire certaines enluminures et dessiner des bestioles... escargots, coccinelles, scarabées, libellules...

Mais là encore, le personnage avait été pris par Hypathie !


Je cherchais donc une personne proche des arts, belle, intelligente, esthète et je me souvins du château de Chenonceau, le château des Dames. Je n'ai aucun désir de ressembler à Catherine de Médicis, je serais alors Diane de Poitiers. Mais savez-vous qu'elle fut de vingt ans l'aînée de son amant le roi Henri II ? Ne me sentant pas le coeur cougar, je préférais m'orienter vers une autre...

DianedePoitiers.jpg
Je serais, euh... cherchons, je serais... celle-là...

Lucretia Panciatichi


bronzino61.1292760796.jpg


Revenons à un portrait d'Agnolo Bronzino !

Cette peinture représente Lucrèce Picci, épouse de Bartolomeo Panciatichi.

J'ai longtemps eu ce poster dans ma chambre de jeune fille. Je suis tombée amoureuse de Florence à l'âge de quatorze ans, lors de mon premier voyage. J'aurais pu être atteinte du syndrome de Stendhal ou m'évanouir comme Lucy Honeychurch dans "Chambre avec vue".
D
'après quelques sources glanées sur google, j'ai appris que cette famille était puissante et avait des relations amicales avec les Médicis. Sur un site, un blogueur raconte la fascination qu'il ressent... ici... et j'approuve ! Il parle de la froideur du regard et de la sensualité des mains. Imaginez cette femme, les cheveux dénoués, les lèvres esquissant un sourire et les yeux moins lointains...
Elle devait être sage, aimer la littérature, la poésie, la peinture... les arts. Son air n'est pas hautain, il est réfléchi, réservé. Quant à la cour, celle de Lyon ou de Florence, elle n'est pas dupe, elle se méfie. Les intrigues politiques hantent les couloirs, les coins et recoins...
Sur une page de wikipédia traduite, on lit de la famille Panciatichi :

"
Barthélemy Panciatichi (France, 1507 - Florence, 1582 ) était un humaniste et politique italien.
Il était le fils naturel d'un commerçant, originaire de Pistoia , Barthélemy l'Aîné, principal propriétaire de la société d'exploitation négoce florentin en France, dans Lyon...

Son père avait financé des exploits militaires de Louis XII, qui ont conduit à la conquête temporaire du duché de Milan. Le jeune Barthélémy fut accueilli comme page à la cour de François Ier.

Il était un ami de Jean de Vauzelles.

En 1534, il épouse Lucrèce Panciatichi Pucci et s'installe en 1539 à Florence. Il devient un membre de l'Académie. Cosme Ier de Médicis l'envoie en 1549 en France, pour renouer des liens avec la monarchie française gouvernée alors par Henri II et Catherine de Médicis .

Barthélemy s'intéresse à la réforme protestante et en parle dans les milieux intellectuels florentins.

Le 17 Octobre 1551, l'inquisiteur de Bologne fournit une longue liste de noms des Réformateurs, en indiquant, parmi les Florentins, "Maître Barthélemy Panzatico, luthérien, ayant des livres hérétiques". Bartélémy arrêté, sort de prison en payant une rançon et promet de ne plus traîter de questions religieuses.
Elu directeur de l'académie florentine, il retourne dans les bonnes grâces des Médicis et reprend sa carrière politique. En 1567, il devient sénateur, en 1568 commissaire à Pise et en 1578 à Pistoia."

Bartolomeo-Panciatichi.jpg


Quant aux Picci, la famille de Lucrèce, j'ai trouvé qu'elle était d'origine florentine. Elle comptait dans la généalogie de l'époque, des hommes politiques, des mécènes, des poètes et des écrivains. Alliée aux Médicis, ils avaient beaucoup d'influence. Leurs armoiries étaient :

Pucci.JPG
Cela me convient tout à fait !!!

Alors Asphodèle, me reconnaîtras-tu lors d'un séjour dans le temps ?


Vous trouverez d'autres billets ici...
Asphodèle, LiliGalipette, George, Delphine, Ella, Liliba, Sharon, Eiluned, Aymeline,

Avis ! Je tague à mon tour... Liliba, Sharon, Eiluned et Aymeline.

Publié par Syl le 11.8.2011 copié/collé par Euterpe

Mon commentaire : très beau portrait et très passionnante histoire que celle de ce Barthélémy
Panciatichi ! Dommage que l'on n'en sache pas plus sur sa femme. L'a t-elle suivi en France ?
On sait que le mari de Lucrèce de Médicis l'avait laissée seule en Italie. A t-elle été aussi influencée par la Réforme ?
J'ai cherché quel âge elle a sur le portrait. Certain.es disent 18 ans. Elle pose la main sur un livre de prières ouvert à la page d'une prière à la Vierge Marie. sur son collier est écrit "Amour dure sans fin". Ici dans The Gardian quelqu'un écrit que sa beauté est glacée voire maladive.
Elle aurait quelque chose d'une statue de cire. Et ici il est dit qu'ils furent tous deux accusés de sympathie pour la Réforme donc elle n'est pas restée en Italie.
Ici la personne décrit le portrait de Lucrèce Panciatichi comme celui de quelqu'un.e qui fuit de l'autre côté de son propre esprit. Sa présence dans le tableau est une absence à la réalité.
La condition de beaucoup de femmes.

Merci beaucoup. Ce portrait est une découverte pour moi. Je ne m'étais jamais penchée sur sa problématique comme l'on fait apparemment bien de ses admirateurs/trices.

4 commentaires:

  1. Tu as écrit une très belle analyse, bien plus recherchée que la mienne ! Asphodèle dit que dans le livre "la Contadina" d'Alexandra Ripley, on retrouve le personnage à un âge avancé de sa vie. Elle serait retournée à Florence avec son époux lorsque celui-ci a retrouvé les bonnes grâces des Médicis.
    Je dois lire ce roman et je reviendrai te faire un petit signe lorsque j'éditerai mon billet.
    Merci Euterpe et à bientôt...

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  2. A Syl : avec plaisir !
    Je vais essayer de remplacer les images envolées quand j'aurais un moment. Et merci encore !

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  3. oui hein, pour les images, les encarts overblog sont du plus bel effet !

    l'astuce, ça consiste à enregistrer chaque image à partir du site initial en cliquant dessus droit, faire "enregistrer l'image sous", là la garder sur son disque dur, puis ensuite la réinsérer dans le nouveau texte de l'article sur son site comme image faisant partie de son propre lots d'images...

    parce que le copié collé directe, ça prend les adresses créées par le logiciel local au site initiale, qui ne sont donc pas des adresses internet publiques...

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  4. @ Syl : désolée ! Mais comme mes connaissances historiques sont limitées, aussi j'ai choisi au plus près, Anne de Bretagne est une "payse" comme on dit. Et, coup de bol, elle est d'époque. Elle n'était sans doute pas féministe, mais certainement "tête de cochon" et elle ne devait pas se laisser marcher sur les pieds !

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